hide random home http://dmf.culture.fr/culture/imatges/archeosm/img0004.htm (Einblicke ins Internet, 10/1995)

La dendrochronologie

La dendrochronologie est une technique qui permet de dater avec une grande précision les sites archéologiques qui contiennent du bois. Elle se prête particulièrement à la datation des pièces de bois issues de fouilles sous-marines.


Échantillon dendrochronologique

Les cernes de croissance

Dans les régions soumises à des climats qui imposent à la végétation une période d'activité et une période de repos au cours d'une même année, les arbres élaborent chaque année, à la périphérie de leur tronc, un anneau de croissance appelé cerne annuel.

L'influence des facteurs climatiques se traduit par un cerne large lors d'une année où les conditions météorologiques ont satisfait les exigences climatiques de l'espèce, mince dans le cas contraire. Il en résulte que des séquences de cernes assez similaires peuvent être observées sur les séries de tous les arbres d'une même essence poussant sous un même climat et constituent de la sorte des repères chronologiques.


Principe de la datation par la dendrochronologie

Laboratoire de chrono-écologie de Besançon, Frédéric Guibal.

L'analyse dendrochronologique

La dendrochronologie établit des chronologies de référence.
La suite des mesures faites sur les cernes d'une pièce de bois est une séquence dendrochronologique individuelle. Les séquences individuelles d'arbres contemporains sont rassemblées par des calculs simples en une seule séquence synthétique appelée moyenne. Quand une moyenne rassemble suffisamment de bois, elle devient une référence.
Les séquences de bois à dater sont alors comparées à la chronologie de référence.


Les prélèvements

Lors des prélèvements, le dendrochronologue recherche les pièces susceptibles d'offrir le plus grand nombre possible de cernes car l'analyse nécessite au minimum une soixantaine de cernes consécutifs sur chaque pièce.
La datation d'une épave exige de confronter la chronologie repr√©sentative d'une épave à au moins deux chronologies de référence afin de confirmer les résultats des calculs de corrélation.

Prélèvement d'un fragment de carène sur l'épave de la Chrétienne A.


Fouille : Hélène Bernard
Photo : A. Chéné, CNRS/CCJ.
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