Les cirques traditionnels français étaient considérés des "spectacles équestres", et à cause de l'association de l'équitation avec la noblesse, ces cirques traditionnels étaient des établissements prestigieux. Dans ces cirques, les jolies jeunes filles à cheval pourvoyaient l'attraction principale. Peu à peu, les cirques jouaient dans les plus grandes villes, devant des foules plus diverses. La plupart de ces spectateurs-ci venait des classes moyennes ou plus basses, et ils ne comprenaient pas les difficultés du dressage. Par conséquent, les cirques ont ajouté d'autres spectacles comme des acrobates, des dompteurs de lions, et des trapézistes à leurs répertoires.
En 1900, après la tournée européenne du cirque de Barnum et Bailey, le cirque français est devenu plus flamboyant. L'objectif du cirque moderne était de donner aux spectateurs le goût de l'extraordinaire, du bizarre, et d'étaler leur richesse. Par exemple, un cirque en particulier, le Nouveau Cirque, a construit une piscine couverte pour les nageuses qui exécutaient des ballets sur l'eau. Ce n'est pas avant la fin de la Première Guerre Mondiale que les cirques de trois pistes ont été introduits en France.
Un autre mode d'amusement qui s'est développé en même temps que le cirque moderne était le music-hall. Situés au secteur nord de Paris vers le Boulevard de Strasbourg et la Porte St. Denis, les music- halls étaient le divertissement qui grandissait le plus rapidement à ce temps-là. Dans les music-halls, des artistes chantaient, ils récetaient des poèmes, et des monologues dramatiques et comiques. Le désir du public pour les spectacles plus permanents les attiraient aux music-halls o ils pouvaient manger, boire, parler, venir et partir comme ils voulaient; c'était en contraste avec les théâtres o le commencement et la fin du divertissement étaient plus strictes, et on devait attendre les entractes pour socialiser. Après 1890, les music- halls, comme Le Moulin Rouge et Les Folies-Bergère, ont commencé à adopter les spectacles du cirque, comme ceux des acrobates, des lutteurs, et des danseuses orientales. Après 1900, avec la technologie plus avancée, les music-halls insistaient sur l'élément de danger et le frisson momentané dans leurs spectacles. Cependant, avec ces additions, les music-halls sont devenus des amusements de luxe de plus en plus dépendants des étrangers et des aristocrates afin de gagner leur profit.
Les music-halls et les cirques étaient le centre de la recherche du sensationnel à Paris pendant la Belle Époque. Ils exprimaient le "zeitgeist" de la société de la Belle Époque. Ils offraient surtout des loisirs pour compenser les styles banals de la vie urbaine, et par conséquent, ils donnaient aux gens de liberté; c'étaient des moyens d'évasion. Les deux établissements, mais les music-halls en particulier, étaient aussi des forums pour commentaires politiques et sociaux par les artistes et leurs spectateurs, qui trouvaient agréables ces manques momentanés de respect. Tout ce que vous pouvez imaginer comme divertissement était là, afin de nourrir l'appétit des gens pour l'extravagance, le divertissement continu, le frisson du danger et de l'exceptionnel - le cirque, le théâtre, la musique, et, quoiqu'elles ne soient pas immediatement évidentes, les prostituées. Le fait qu'elles restaient toujours près des portes des cafés-concerts a probablement augmenté le commerce que les cafés-concerts ont reçu.
Une sorte de café o la prostitution avait lieu régulièrement était à la brasserie de filles. Afin de para”tre comme une entreprise plus légitime qu'un bordel, il y avait des serveuses qui étaient aussi prostituées et qui sollicitaient les clients mâles, les faisant venir avec elles dans les chambres du haut. Alors, malgré son apparence de café, la brasserie n'était qu'un bordel déguisé.
Quoique ces cafés-bordels aient été populaires pour un temps, il y avait toujours deux genres de prostituées - la fille publique qui avait quitté le bordel; et la fille isolée, qui travaillait pour elle-même, et qui s'établissait souvent elle-même dans les rues pleines de cafés- concerts, afin d'attraper le calicot qui y allait.
La prostituée plus sophistiquée était la courtisane. Elle n'avait pas d'identité tout en ayant beaucoup - elle adoptait plusieurs personnalités afin de réaliser les fantaisies sexuelles de sa clientele, comprenant la femme honnête et la nymphomane, mais elle n'a jamais joué ses rôles si serieusement qu'elle a trompé sa clientele. Elle était également prostituée et actrice.
Comme la Belle Époque est devenue de plus en plus une grande partie de la société française, il y avait plus d'une demande pour l'intimité et l'illusion de la séduction - la prostitution est devenue une forme de théâtre au milieu des rues. Et les courtisanes étaient des actrices parfaites pour jouer ce rôle. Étre avec des courtisanes était un moyen pour le peuple de réaliser leurs désirs et d'oublier leurs problèmes pour un temps.
Cette liaison entre les prostituées et la lutte du peuple a un rapport direct avec l'effet de l'artiste dans un café-concert sur l'audience. Les chanteurs et chanteuses eux-même sont acteurs et actrices quand ils chantent. Thérésa surtout a mis son cÏur et son âme dans ses chansons - elle pouvait changer ses émotions, sa conduite physique, et ses motions de corps afin d'attirer son audience. Ayant une voix très puissante, elle a dominé facilement son public. Elle est devenue le point central au milieu des gens qui buvaient, mangaient, et qui socialisaient autour d'elle. Elle chantait les soucis du peuple, des pauvres, et elle utilisait de l'argot pour engager l'audience dans sa chanson. Leurs chansons favorites étaient sur la sexualité, et l'obscénité, et comme elle était une chanteuse très brutale et honnête, Thérésa pouvait être très choquante en ce qu'elle disait. Elle est devenue une menace à l'ordre social à cause de ce qu'elle chantait: "Le Chanson du chien", "Un Grand Clerc de Notaire", "A Bas les Pattes s'il vous pla”t", etc.
En jouant sur leurs émotions, elle devient "la prostituée" de la foule, réalisant leurs désirs à travers des chansons au lieu de l'acte sexuel. Il est ironique que Jules Vallès ait dit de Thérésa: "Elle a crié: Il est temps que nous donnions au peuple quelque chose en échange de leur argent!", car c'est exactement ce qu'une prostituée faisait comme métier.
Cette prostituée au théâtre des music-halls est devenue un symbole pour la société du peuple, la lutte qui ne cesse jamais entre l'argent et la vie. Comment les hommes l'auraient-ils dépensé? Sur la prostitution des rues o celle qui était plus respectable, celle de la scène? Et les femmes, sur les marchandises, ou sur les spectacles? C'était une discussion infinie, qui a contribué de plus en plus au mode de vie sensationel du parisien ordinaire à la Belle Époque.
Pendant la Belle Époque, on trouvait beaucoup de formes de divertissement, qui séduisaient tous les genres de personnes. Chaque classe sociale pouvait trouver un moyen d'oublier ses problèmes, et chacune pouvait éprouver le sensationnel sans vraiment prendre de risques. Cette recherche du sensationnel est ce qui a défini la Belle Époque.
Bibliographie
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