De l'Antiquité à nos jours, des hommes ont sillonné
les mers et les océans, échangeant des objets et des idées,
inventant de nouveaux espaces, émigrant sur de nouvelles
terres. Au fond de l'eau gisent les témoignages fragiles qui
permettent aux hommes d'aujourd'hui d'écrire l'histoire des
gens de mer.
Un demi-siècle de fouilles sous-marines et de recherches
conduites par les chercheurs et les techniciens du ministère
chargé de la Culture (département
des recherches archéologiques sous-marines) et les spécialistes
du CNRS permettent de mieux connaître le commerce
maritime et les bateaux d'hier. Près de 700
épaves, dont 600 pour la seule
Méditerranée ont ainsi
été recensées.
Autre partenaire, la Marine nationale arme le bâtiment
de recherches archéologiques sous-marines
l'Archéonaute.
Maillons indispensables du tissu archéologique sur notre bordure littorale, les bénévoles et leurs équipes organisées pour la plupart en associations affiliées à la Fédération fran├žaise d'études et de sports sous-marins (FFESSM). Aujourd'hui, les archéologues bénévoles conduisent une grande partie des fouilles programmées et des opérations de prospection.
On doit de nombreuses découvertes au monde de la plongée.
Ainsi, en 1991, le scaphandrier Henri Cosquer remarquait des
peintures et des gravures préhistoriques dans une grotte en partie
émergée et dont l'entrée se trouve
à 37 mètres de fond.
Les pêcheurs professionnels remontent parfois dans leurs filets des vestiges archéologiques, contribuant ainsi à la découverte de nouvelles épaves.