La plongée sous-marine a été, dans les temps
les plus anciens, pratiquée par des plongeurs libres ou enfermés
dans des cloches, barriques ou scaphandres rudimentaires.
La réalisation
du premier scaphandre connu remonterait à 1430 environ. Le
principe de relier par un tuyau la tête du plongeur à l'air
libre n'est pas abandonné, et diverses recherches sur l'autonomie
du système respiratoire sont entreprises.
Le chevalier de Beauve, garde de la marine à Brest, imagina
cet étonnant projet au XVIIIème siècle.
Le
plongeur est revêtu d'une combinaison étanche fermée
dans le dos avec des baguettes de cuivre. La combinaison est raccordée
aux poignets par simple serrage. Il est chaussé de sandales
à semelles de plomb.
Le casque du plongeur vient s'emboiter sur le col d'un "corset" résistant
à la pression de l'eau. Deux tuyaux de cuir reliés au
casque amènent l'air pompé à la surface.
Ces projets sont extraits des Mémoires et autres desseins
de plo(n)geurs par le sieur Mainville.
L'homme non-libre
prend place, couché sur le ventre, la tête reposant face
à un hublot, dans une caisse oblongue rattachée à
deux potences fixées sur une chaloupe. Autour de son corps, une
corde lui sert à doser l'air qui arrive par six tuyaux courbes,
chacun muni à une extrémité d'une sorte de pomme
d'arrosoir pour respirer et à l'autre d'un renflement pour
chasser l'air vicié.
L'homme libre est un plongeur revêtu d'un scaphandre,
la tête dans une caisse avec un hublot. Des masse de plomb
amovibles, servant de lest, sont commandées par quatre
tourniquets fixés à la ceinture.
Le mécanisme
de respiration se compose de quatre pompes en cuivre ; les deux devant
pour "respirer", les deux autres pour "aspirer". Entre les pompes, une
"fontaine" contient la réserve d'air.
Photos : Service
photographique des Archives nationales
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Cet équipement est le premier à porter le nom de "scaphandre". Il se compose d'une veste et d'un pantalon en cuir étanche, d'un casque avec hublot et d'un plastron métallique, le tout étant relié à une tourelle contenant un réservoir d'air, qui, toutefois, ne peut pas se régénérer.